Cette semaine, Sony Music, Universal Music et Warner Music ont déposé conjointement une plainte contre les entreprises d'IA Suno et Udio, les accusant d'utilisation non autorisée d'œuvres enregistrées pour entraîner des systèmes d'IA générative de musique, ce qui pourrait constituer une violation massive des droits d'auteur. Les maisons de disques réclament des dommages-intérêts légaux pouvant atteindre 150 000 $ par chanson, avec Suno ayant prétendument reproduit 662 chansons et Udio 1 670.
La plainte affirme que la musique copiée par Suno et Udio a été utilisée pour entraîner des systèmes d'IA chargés de créer de nouvelles pistes, lesquelles "concourent directement aux œuvres des artistes humains, dévalorisant et submergeant" les efforts des créateurs humains. Cette pratique est perçue comme une grave violation des lois sur les droits d'auteur et représente une menace significative pour la croissance saine de l'ensemble de l'industrie musicale.
En réponse, Mikey Shulman, PDG de Suno, a soutenu que leur technologie est conçue pour générer de la musique entièrement nouvelle plutôt que de simplement reproduire des œuvres existantes. Toutefois, les maisons de disques contestent fermement cette affirmation, affirmant que ces entreprises d'IA ont gravement enfreint leurs droits d'auteur.
Mitch Glazier, PDG de l'Association des industries de l'enregistrement d'Amérique, a condamné la plainte, déclarant que des services comme Suno et Udio, qui prétendent "reproduire équitablement" les œuvres des artistes tout en profitant sans consentement ni rémunération, "compromettent gravement les droits des artistes et freinent le progrès de la technologie d'IA véritablement innovante."
Les dommages-intérêts potentiels s'élèvent à des dizaines de millions de dollars, soulignant la position ferme des maisons de disques sur la protection des droits d'auteur. Alors que la technologie d'IA devient de plus en plus présente dans l'industrie musicale, les questions de droits d'auteur émergent comme une préoccupation majeure. Cette affaire sert d'alerte pour tous les professionnels du secteur, mettant en évidence la nécessité de se conformer strictement aux lois sur les droits d'auteur pour garantir le développement durable du secteur musical.