Dans un paysage de plus en plus difficile pour les éditeurs et les marques, où les entreprises d'IA collectent du contenu pour l'entraînement de modèles, où les grandes entreprises technologiques dominent le trafic de recherche, et où les grands modèles de langage (LLMs) produisent des articles dérivés souvent sans attribution, une nouvelle solution a émergé. Firsthand, une startup fondée par des vétérans de l'adtech, Jonathan Heller, Michael Rubenstein et Wei Wei, vise à autonomiser les éditeurs et les entreprises. Lors de leur lancement officiel, ils ont annoncé une levée de fonds de 6,65 millions de dollars, dirigée par Radical Ventures, connu pour soutenir des projets innovants comme Cohere et You.com.
La plateforme de Firsthand permet aux éditeurs et aux marques de créer et de distribuer des agents IA personnalisés, favorisant un engagement direct avec les consommateurs tout en maintenant un contrôle total sur les données et le contenu. David Katz, partenaire chez Radical Ventures, a comparé ce moment à une nouvelle ère de recherche, en avertissant des conséquences potentielles de la perte de contrôle sur la monétisation et la gestion des données.
Le cofondateur Jonathan Heller a expliqué que les éditeurs et les marques peuvent gérer ces agents IA comme des campagnes publicitaires, les déployant sur leurs propres sites et au-delà. Cette stratégie améliore non seulement l'engagement des consommateurs, mais fournit également des informations précieuses sur les désirs des clients. En facilitant des interactions nuancées, ces agents IA créent des connexions plus profondes ; par exemple, un lecteur explorant un article sur la retraite pourrait interagir avec un agent IA d'une institution financière comme Chase Bank, ce qui enrichirait l'engagement et les opportunités de monétisation.
Le paysage publicitaire a évolué de manière spectaculaire au cours des 25 dernières années, passant de simples annonces affichées à des processus programmatiques complexes et au marketing sur les réseaux sociaux. Cependant, les méthodes précédentes ont souvent entravé les connexions directes et en temps réel entre éditeurs, marques et consommateurs. Les chatbots traditionnels n'ont pas répondu à ces besoins, et des plateformes comme Google et Meta ont créé des jardins clos limitant l'accès aux données. Alors que les technologies LLM suscitent des craintes de disruption dans le secteur des médias, l'opportunité d'engagement significatif et de contrôle direct devient de plus en plus cruciale.
Michael Rubenstein a souligné ce moment décisif pour les éditeurs et les marques, affirmant que l'avènement de l'IA représente une opportunité significative. Les marques qui ne tirent pas parti de l'IA risquent de perdre le contrôle sur les relations avec les clients et sur les données, exacerbant les défis actuels du secteur.
Firsthand vise à redonner du pouvoir aux éditeurs et aux marques en offrant la seule plateforme qui permet l'engagement des consommateurs sur des sites externes tout en préservant les droits et le contrôle. Leur solution en deux parties comprend Lakebed, un niveau de gestion des droits et des données d'IA, et des agents marketing génératifs capables de faciliter des interactions personnalisées basées sur un contenu approuvé.
Heller a souligné que ce n'est que le début pour Firsthand. Le potentiel de la plateforme s'étend au développement d'agents IA syndiqués, qui aideraient à prévenir une concentration de pouvoir susceptible de nuire à la qualité du contenu à travers l'écosystème. Heller a insisté sur l'importance de favoriser une économie ouverte où tous les acteurs peuvent en bénéficier, plutôt que de laisser un agent front-end dominant dicter les conditions, ce qui pourrait mener à une baisse de la production de contenu de qualité.
En résumé, Firsthand offre une voie prometteuse pour les éditeurs et les marques souhaitant retrouver le contrôle dans un paysage numérique en évolution, en fournissant des outils pour engager les consommateurs de manière significative tout en protégeant leur précieux contenu et leurs données.